Le 2 octobre 2020 – « Le gouvernement fédéral devrait soutenir sans réserve l’industrie aérienne au Canada et le transport aérien! » Il s’agit de la déclaration sans équivoque de Stan Pickthall, vice-président général canadien du syndicat des machinistes (AIM). « C’est une position que nous avons adoptée tout au long de la pandémie et que nous avons publiée dans deux communiqués sur notre site Web. »

• 25 septembre: Le gouvernement fédéral doit supporter le transport aérien maintenant !
• 30 septembre:  Le transport aérien et l’industrie aérospatiale en crise – Le fédéral ne doit pas sous-estimer ce qui se passe

Pickthall applaudit l’ajout récent d’autres syndicats de compagnies aériennes qui prennent maintenant des positions fortes sur cette campagne. « La plupart des principaux syndicats représentant les travailleurs du transport aérien appuient maintenant la demande d’aide aux compagnies aériennes et aux compagnies de transport aérien, qui ont été dévastées par cette pandémie. Ensemble, nous sommes plus forts! »

« À elle seule, Air Canada a perdu plus de 1 milliard de dollars au cours du deuxième trimestre de 2020, et la nouvelle sera bientôt diffusée pour le troisième trimestre, ce qui semble être à peu près la même chose. Sans une aide fédérale si nécessaire pour cette industrie, nous pourrions bientôt faire face à des faillites, même de la part des principaux intervenants. »

Toutefois, l’AIM affirme que l’aide gouvernementale doit fournir des garanties pour protéger les travailleurs de l’industrie du transport aérien du Canada. Plus précisément, il doit être conditionnel à un plan de l’employeur et à l’engagement de faire de la protection et de la création d’emplois une condition du prêt. « Les fonds fédéraux versés aux compagnies aériennes ne doivent pas servir à la rémunération et aux primes des dirigeants, a déclaré M. Pickthall. « Nous avons déjà joué ce film et nous n’appuyons pas les plans de sauvetage pour les exécutifs. »

À elle seule, Air Canada a mis à pied plus de 20 000 employés, dont beaucoup sont membres du syndicat de  l’AIM.  L’AIM a connu des  mis à pied de près de la moitié de ses membres à Air Canada au cours des derniers mois, après que la compagnie a mis fin au programme fédéral de subvention salariale (SSUC) parmi ses employés syndiqués.

« Les corporations doivent avoir un plan qui protège les emplois et les salaires des travailleurs; ce plan doit avoir comme objectif le retour au travail de l’ensemble de leur main-d’œuvre. » Pickthall conclut.

L’AIM est le plus grand syndicat représentant près de 20000 travailleurs des compagnies aériennes et du transport aérien à travers le pays. L’AIM a affiché de nombreuses communications régulières à ses membres au cours des six derniers mois, dont beaucoup sont en réponse à la pandémie de COVID-19 et aux répercussions économiques sur les travailleurs.

Pour plus d’informations:  http://www.iamaw.ca/nouvelles-covid-19/?lang=fr

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Contact médias:
Frank Saptel; Stan Pickthall.  416-386-1789

Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

Montréal, 30 septembre 2020- Le transport aérien et l’industrie aérospatiale comptent parmi les secteurs les plus touchés par la pandémie de COVID-19. Au Canada, des dizaines de milliers d’emplois et la survie de plusieurs compagnies aériennes et entreprises d’aérospatiales sont en jeu. La crise qui frappe simultanément ces deux secteurs mérite l’attention d’un comité parlementaire.

« C’est une tempête parfaite qui nous frappe en ce moment, souligne David Chartrand coordonnateur québécois du Syndicat des Machinistes. Depuis plusieurs mois qu’on intervient sur la place publique pour demander au fédéral d’intervenir et rien ne bouge. Si le gouvernement Trudeau n’est toujours pas convaincu de ce qu’il doit faire, qu’il donne mandat à un comité parlementaire de se pencher sur la question et qu’il nous invite à y témoigner. »

Deux secteurs durement touchés par la Pandémie de COVID-19

L’Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC) a publié une enquête révélant que plus de 95 % de ses membres fonctionnent à une fraction de leur pleine capacité ou ont carrément interrompu leurs activités depuis le début de la pandémie. Plus de la moitié (60 %) ont mis à pied des travailleurs et 76 % prévoient le faire au cours des six prochains mois. Dans l’ensemble, les membres de l’AIAC prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires de l’ordre de 40 % en 2020.

« Comme les deux secteurs sont liés, la paralysie du transport aérien a des impacts importants sur l’aérospatiale, explique le porte-parole du Syndicat des Machinistes. La situation actuelle met une pression énorme sur l’industrie aérospatiale canadienne. Non seulement les transporteurs ne se bousculent pas pour passer des commandes, mais ceux-ci ne sont pas pressés de prendre possession des commandes existantes et ça pourrait devenir dangereux s’ils reportent des commandes. Le pire est à prévoir dans les prochains mois si le gouvernement Trudeau ne se montre pas proactif. »

L’Association internationale du transport aérien parle d’une baisse de 55 % du transport international de voyageurs en 2020. Aéroports de Montréal prévoit un recul de 71 % du volume de passagers par rapport à 2019. Pour les six premiers mois de 2020, l’aéroport Pearson de Toronto a enregistré une diminution de 58 % comparativement à l’an dernier.

En plus d’être important sur le plan économique le transport aérien est indispensable pour desservir certaines régions du Canada. Avant mars 2020, le secteur représentait 241 000 emplois directs au pays. Limitées dans leurs activités, les compagnies aériennes sont dans une situation difficile et multiplient les mises à pied.

« Si la Covid-19 ne permet pas aux transporteurs aériens de voler, on doit leur donner les moyens de survivre, estime David Chartrand. Les travailleurs en mise à pied temporaire, ne sont pas sur une tablette à attendre qu’on les appels, ils ont des familles à faire vire. Le fédéral doit agir, le problème ne se réglera pas par lui-même. »
Ailleurs dans le monde, de nombreux pays ont déjà déployé des efforts considérables pour soutenir le transport aérien et leur industrie aérospatiale.

« Dans les deux cas, nous avons besoin d’un plan d’urgence pour passer à traverser la crise et planifier l’apres-COVID-19. On doit pouvoir en discuter avec les élus fédéraux pour que ce plan soit efficace. Si on ne fait rien, ce que nous perdrons ira ailleurs et ne reviendra plus », conclut David Chartrand.

Le Québec est déjà en action

Conscient que l’aérospatiale est un secteur économique stratégique, le gouvernement du Québec a annoncé en mai dernier qu’il allait actualiser la stratégie québécoise de l’aérospatiale et que les acteurs de l’industrie seraient consultés. D’ailleurs, des représentants du Syndicat des Machinistes participeront aux consultations.

Le Syndicat des Machinistes (AIMTA) est le plus important syndicat au monde en aérospatiale avec plus 184 000 membres répartis sur 1 000 conventions collectives. Actif au sein de l’industrie aérospatiale québécoise depuis 1940, l’AIMTA représente aujourd’hui 65% des travailleurs et des travailleuses syndiquées du secteur. Nous retrouvons entre autres des membres des Machinistes chez Bombardier, Airbus, Rolls-Royce, Héroux-Devtek, Safran Landing, L3-MAS, AJ-Walter, Air Canada, Air Transat.

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David Chartrand
Coordonnateur Québécois
Quebec Coordinator
Bur: 514-956-1578 | Cell: 514-231-9100
Courriel: dchartrand@iamaw.org
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