AIMTA Canada – Lettre de PI Martinez et VPG Pickthall à Justin Trudeau, Premier ministre du Canada

Lettre de PI Martinez et VPG Pickthall à Justin Trudeau, Premier ministre du Canada

Par courriel : justin.trudeau@parl.gc.ca

Le très honorable Justin Trudeau Premier ministre du Canada Cabinet du premier ministre
80, rue Wellington Ottawa (Ontario) K1A 0A2

Monsieur le Premier Ministre,

Nous vous écrivons en notre qualité de président international et vice-président général de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), au nom de 50 000 membres au Canada et de 600 000 en Amérique du Nord. Nos membres œuvrent au sein d’une variété d’industries allant de la fabrication de pièces d’avion, la remise en état et la réparation d’avions, le transport aérien, l’aérospatiale, la fabrication de pièces automobiles, le secteur hôtelier, les additifs de peinture personnalisés, la fabrication de pompes industrielles et le secteur public. Nous connaissons une expansion rapide et nous sommes le syndicat qui connait la plus forte croissance dans les secteurs de la santé et de l’hôtellerie.

Nombre de nos membres sont en première ligne de la pandémie de COVID-19, soit ceux qui travaillent dans les aéroports et dans les établissements de soins de santé. Non seulement ils sont en première ligne, mais certains d’entre eux sont à l’emploi d’industries qui revêtent une importance stratégique et nationale. Ils mettent désormais leur santé et leur sécurité en jeu pour le bien de tous.

Les travailleurs canadiens sont confrontés à une crise majeure sur de nombreux fronts, dont la plus urgente est peut-être le manque d’accès à l’équipement de protection individuelle. Les salariés sur lesquels nous comptons pour maintenir un semblant de normalité en ces temps incertains et imprévisibles travaillent sans protection. Les cas de travailleurs infectés par le virus semblent se multiplier chaque jour. Malgré les risques qu’ils courent, ces femmes et ces hommes courageux se présentent au travail tous les jours.

Alors que les travailleurs de première ligne sont censés continuer de répondre à l’appel, certains employeurs manquent à leur devoir de protéger la santé et la sécurité de leur personnel. Beaucoup se dérobent à leurs obligations en suivant les directives générales émises par les agences de santé publique, qui ne sont ni spécifiques à la nature unique des lieux de travail, ni aux risques. En raison de cette omission et du mépris des recommandations formulées par l’AIMTA, certains de nos membres ont testés positifs à la COVID-19 à la suite d’une exposition au travail. Nos membres qui travaillent dans le domaine des soins de santé, surtout ceux qui œuvrent en milieu communautaire, sont particulièrement vulnérables à la contraction du virus.

Comme vous le savez peut-être, la récente flambée de COVID-19 dans plusieurs foyers de soins de longue durée a attiré l’attention sur la question de la préparation à une pandémie. Étant donné que les maisons de retraite et les foyers de soins de longue durée ne sont pas prioritaires dans le rationnement des équipements de protection individuelle, les travailleurs de ces établissements sont particulièrement vulnérables. C’est inacceptable.

Les employeurs doivent être tenus de respecter des normes plus strictes et d’être responsables. Après tout, leurs politiques peuvent également contribuer à freiner la propagation du virus. Nous demandons au gouvernement fédéral et aux agences de santé publique d’exiger des employeurs qu’ils aillent au- delà des directives générales en matière de pandémie et qu’ils appliquent le principe de précaution aux politiques de protection des travailleurs sur le lieu de travail.

Nous comprenons que la fourniture d’équipements de protection individuelle et de fournitures médicales est soumise à de fortes pressions. Cette situation est exacerbée par la dépendance du Canada à l’égard de fournisseurs étrangers, dont plusieurs ne peuvent répondre à la demande mondiale. Il est également inquiétant que l’administration Trump interdise aux fournisseurs américains d’expédier des fournitures au Canada. L’incapacité à produire ces fournitures dont le pays a besoin a rendu le Canada particulièrement vulnérable à un moment critique.

Nous saluons les récents efforts du gouvernement fédéral pour négocier des accords avec des entreprises nationales afin de commencer à produire des équipements médicaux et de protection individuelle essentiels. Toutefois, à ce jour, seules trois entreprises ont confirmé qu’elles allaient commencer la production. Nous craignons que cela ne soit pas suffisant compte tenu de l’augmentation prévue du nombre de cas.

Nous traitons avec plusieurs employeurs qui pourraient être en mesure de convertir des opérations en production d’équipement de protection individuelle. Nous prions le gouvernement fédéral de mandater les entreprises qui sont en mesure de le faire, afin qu’elles prennent des mesures immédiates. Ce n’est pas le moment de négocier. C’est plutôt le moment de prendre rapidement des mesures pour protéger nos collectivités et notre économie.

Nos membres apprécient les efforts que le gouvernement fédéral a déployé dans un environnement en évolution rapide et comptent sur vous pour veiller à ce que ceux qui sont en première ligne travaillent en toute sécurité.

Avec tout le respect que nous vous devons,

Robert Martinez Jr.
Président international -AIMTA

Stan Pickthall
Vice-président général canadien – AIMTA

Cc : L’honorable Chrystia Freeland, Vice-première ministre et ministre des Affaires intergouvernementales chrystia.freeland@parl.gc.ca

CLC – Les congés de maladie partout au Canada

Les congés de maladie partout au Canada

Les règles sur les congés de maladie varient selon les compétences au Canada, et la législation évolue rapidement. Voici les données les plus récentes.

Les syndicats du Canada ont incité les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux à assurer sans tarder des soutiens du revenu aux travailleurs et travailleuses affectés par la quarantaine et les fermetures associées à la COVID-19. De plus, nous avons demandé aux employeurs d’assouplir les conditions de travail et d’accorder des congés de maladie payés tout en maintenant l’assurance-médicaments.

À l’échelle nationale, le Code canadien du travail prévoit 5 journées de congé par année civile pour cause de maladie ou pour offrir des soins à des membres de sa famille, y compris 3 journées payées après 3 mois de service ininterrompu.

Au Yukon, la Loi sur les normes d’emploi prévoit 1 journée de congé de maladie non payé par mois d’emploi au service du même employeur, moins le nombre de journées d’absence antérieure pour cause de maladie ou de blessure, jusqu’à un maximum de 12 jours.

Territoires du Nord-Ouest : 5 journées de congé non payé par période de 12 mois pour cause de maladie ou pour obligations familiales après 30 jours d’emploi au service du même employeur.

Nunavut : Pas clair.

Colombie-Britannique : 5 journées de congé non payé pour offrir des soins à un enfant à la charge de l’employé ou à un autre membre de sa famille immédiate.

Alberta : 5 journées de congé non payé par année civile pour cause de maladie ou pour obligations familiales après 90 jours d’emploi au service du même employeur.

Pour la COVID-19 : 14 journées de congé non payé sans exigence de période d’emploi ou de note du médecin, rétroactivement au 5 mars 2020. La disposition s’applique aux personnes salariées qui travaillent à temps partiel ou à temps plein mais non aux personnes travaillant à leur compte ou aux entrepreneurs.

Saskatchewan : La Saskatchewan Employment Act prévoit 0 journées de congé payé et 12 journées de congé non payé pour cause de maladie ou pour prendre soin de membres de sa famille.

Pour la COVID-19, un nombre indéterminé de journées de congé non payé pour fin d’isolement ou de mise en quarantaine ou pour prendre soin de personnes à charge sans qu’il soit nécessaire de présenter une note du médecin et sans exigence de période d’emploi, rétroactivement au 6 mars 2020.

Manitoba : Selon le Code des normes d’emploi du Manitoba, 3 journées de congé non payé par année pour cause de maladie ou pour obligations familiales après 30 jours au service du même employeur.

Ontario : Selon la Loi sur les normes d’emploi de l’Ontario, 3 journées de congé non payé par année civile pour cause de maladie, de blessure ou d’urgence médicale après deux semaines consécutives d’emploi au service du même employeur; 3 journées de congé non payé pour cause de maladie, de blessure ou d’urgence médicale d’un membre de la famille après deux semaines consécutives au service du même employeur; et 8 semaines de congé non payé pour fournir des soins ou un soutien à un membre de la famille gravement malade.

Pour la COVID-19, un nombre indéterminé de journées de congé non payé pour les personnes en isolement ou en quarantaine ou les personnes qui doivent s’absenter du travail pour prendre soin de membres de la famille et d’enfants en raison de la fermeture des écoles ou des garderies. Ces mesures sont rétroactives au 25 janvier 2020 et n’exigent pas de période d’emploi précise, ni de note médicale.

Québec : Selon la Loi sur les normes du travail du Québec, 2 journées de congé payé pour prendre soin d’un parent ou d’une personne pour laquelle le salarié agit comme proche aidant ou pour cause de maladie après 3 mois de service; 10 journées par année pour remplir des obligations liées à la garde, à la santé ou à l’éducation de son enfant ou de l’enfant de son conjoint, ou en raison de l’état de santé d’un parent ou d’une personne pour laquelle le salarié agit comme proche aidant, les 2 premières journées étant rémunérées selon une formule, après 3 mois de service continu.

Pour la COVID-19 : Les personnes de 18 ans et plus qui résident au Québec et qui s’isolent parce qu’elles présentent des symptômes, ont obtenu un résultat positif à un test, ont été en contact avec une personne infectée ou reviennent de l’étranger peuvent se voir accorder 573 $ par semaine pour une période de 14 jours d’isolement, ou d’un maximum de 28 jours moyennant justification, si elles ne sont pas indemnisées par leur employeur, n’ont pas d’assurance privée et ne sont pas couvertes par un autre programme gouvernemental. L’isolement doit être ordonné par le gouvernement du Canada, le gouvernement du Québec ou une autre entité responsable. Pour présenter une demande, les résidentes ou résidents doivent s’inscrire ici.

Nouveau-Brunswick : Selon la Loi sur les normes d’emploi du Nouveau-Brunswick, 5 journées de congé non payé par année civile pour cause de maladie après 90 jours de service et 3 journées de congé non payé par année civile pour obligations familiales.

Nouvelle-Écosse : Selon le Code des normes de travail de la Nouvelle-Écosse, 3 journées de congé non payé par année pour cause de maladie d’un enfant, parent ou membre de la famille ou pour se rendre à des rendez-vous chez le médecin ou le dentiste ou à des rendez-vous semblables pendant les heures de travail.

Île-du-Prince-Édouard : Selon l’Employment Standards Act de l’Île-du-Prince-Édouard, 3 journées de congé non payé par année civile pour cause de maladie après 3 mois d’emploi ininterrompu; 1 journée de congé payé par année civile en plus de tout congé non payé inutilisé après cinq années de service continu; et trois journées de congé non payé par année civile pour obligations familiales après six mois d’emploi continu au service du même employeur.

Terre-Neuve-et-Labrador : Selon la Loi sur les normes du travail de Terre-Neuve-et-Labrador, 7 journées de congé non payé par année pour cause de maladie ou pour obligations familiales après 30 journées d’emploi sans interruption au service du même employeur.